mercredi 27 juillet 2016



Méditations personnelles


Mercredi 27 juillet 2016




Résultat de recherche d'images pour "nuit de cristal synagogue" 




      Aujourd’hui, j’ai lu la note d’une blogueuse sur l’Obs, ainsi que ses nombreux commentaires, à propos d’un tout bref extrait du discours que le Préfet de la République de Rhône-Alpes, Michel Delpuech, a prononcé à la Grande Mosquée de Lyon, vendredi 22 juillet, à l’invitation de son recteur, Kamel Kabtane.


 Cette note ne se centre que sur cet extrait du discours préfectoral : « Je condamne à nouveau, avec la plus grande fermeté, ces actes ignobles qui, en désignant à la vindicte votre communauté, rappellent, ni plus ni moins, les méthodes qui conduisirent les Nazis à la Nuit de Cristal. » Elle ne cite pas le paragraphe en entier et qui commence ainsi : « Depuis l'attentat de Nice, on a vu des inscriptions abjectes visant les Musulmans. « Dehors ou la Mort » était-il écrit sur le muret de la mosquée de Bron. »

 L’auteure de cette note exprime son total désaccord quant à l’utilisation de la comparaison de la terrible Nuit de cristal en Allemagne nazie, - et qui a brisé des milliers de vitrines de commerce, incendié de centaines de synagogues, détruit des logements occupés par des familles juives et fait plus de 100 morts -, avec quelques inscriptions islamophobes taguées par exemple sur l’un ou l’autre mur de mosquée.


   Elle a raison évidemment en absolu. Elle a raison aussi face à l’histoire. On sait aujourd’hui avec exactitude comment a fonctionné la terrible machine idéologique nazie qui aura débuté par l’identification d’un bouc émissaire, puis par sa mise à l’écart de la vie sociale et économique allemande (et des pays satellites européens quand le Reich les a conquis), et enfin par son extermination dans de nombreux camps de la mort. Sauf les personnes de mauvaise foi, tout le monde sait qu’une telle catastrophe aura quasi atteint 6 millions de victimes innocentes, réduites en cendre seulement parce que juives.

 C’est la pire des horreurs survenus sur le sol européen. Il est à espérer qu’il n’y en aura jamais plus d’aussi absolue.

   Je médite maintenant le propos du Préfet de Rhône-Alpes. Mais pour cela, j’ai tenu à visionner l’entièreté de son intervention à la Grande Mosquée de Lyon, précédée de  celle aussi remarquable de son recteur,  Kamel Kabtane (http://original.livestream.com/mosqueelyon/video?clipId=flv_51d860d7-97cd-488f-be2b-a8a263a047ef&utm_source=lsplayer&utm_medium=ui-play&utm_campaign=click-bait&utm_content=mosqueelyon).


 Un message en trois points. De fraternité et de concorde d'abord, de fermeté et de détermination ensuite, de confiance et de responsabilité républicaines enfin.
En voici quelques extraits :

Ceux qui frappent notre pays n'ont qu'un but, politique et subversif, c'est fracturer notre société, y semer la discorde, y insuffler la haine. La République ne doit pas tomber dans le piège. (…)

Depuis l'attentat de Nice, on a vu des inscriptions abjectes visant les Musulmans. « Dehors ou la Mort » était-il écrit sur le muret de la mosquée de Bron. Je condamne à nouveau, avec la plus grande fermeté, ces actes ignobles qui, en désignant à la vindicte votre communauté, rappellent, ni plus ni moins, les méthodes qui conduisirent les Nazis à la Nuit de Cristal.
Honte aux auteurs de ces injures. Honte à ceux qui, par bêtise ou complaisance, légitiment les pires amalgames et la suspicion.
Je veux donc saluer la réaction qui a été la vôtre, Monsieur le Recteur, Monsieur le Président du CRCM. Elle donne l'exemple de la sagesse, de la modération, de l'apaisement.
Elle exprime votre confiance dans nos institutions et je puis vous assurer, en effet, que les services mettent tout en œuvre pour identifier les auteurs de ces actes et les déférer à la justice. (…)
Amis musulmans, la République a aussi besoin de vous, pour que nous soyons ensemble dans les combats que nous avons à mener. Contre l'obscurantisme ; contre le repli identitaire ; contre les mensonges qui trahissent l'essence même de votre foi.
Mais aussi combat pour les valeurs de la République, pour celles que porte la déclaration des Droits du 26 août 1789, pour celles que décrivent le préambule de la Constitution de 1946 et l'article 1er de la Constitution de la Ve République.
Je sais, cher Kamel, chers amis, pouvoir compter sur votre engagement et votre sens des responsabilités, qui ne sont plus à démontrer. A titre d'exemple :
Il faut renforcer la formation des imams aux principes de la République, tels qu'ils sont enseignés ici à l'IFCM, en relation avec l'Université Catholique et la Préfecture. Nous sommes prêts à vous y aider pour faire plus encore.
Il faut lutter contre les dérives radicales en signalant celles que vous constatez autour de vous. Vous êtes associés à la plateforme de prévention de la radicalisation, et je souhaite que ce partenariat soit renforcé.
Il faut veiller à ce que les enseignements dispensés dans certaines écoles privées fréquentées par vos enfants ne soient pas source d'embrigadement, et j'émets le vœu, à titre personnel, que ces enseignements rappellent toujours le primat des lois républicaines. L'autorité académique est prête à vous aider sur ce chemin.


   Dommage que le blog de l’Obs que j’ai consulté aujourd’hui se soit seulement focalisé sur le bref passage du discours du Préfet Michel Delpuech où il ne compare pas directement les tags islamophobes à ce qui s’est passé lors de la Nuit de cristal, mais qui tente seulement d’alerter sur une logique ostracisante qui pourrait y conduire, si nous n’y prenons pas garde. Dommage qu'il n'ait pu réaliser combien il était essentiel, du point de vue de la République, de venir rassurer la communauté musulmane de France après ces nouveaux attentats barbares et terroristes, et ainsi tenter de limiter les risques d'amalgame entre islamistes radicalisés et peuple de croyants.
 Démarche indispensable, dans l'épreuve, afin qu'il n'y ait qu'un peuple français avec et non contre ses convictions religieuses ou athées.

 J’ai écouté très attentivement l’ensemble du discours de Michel Delpuesch et j’ai pu le lire aussi. Remarquable discours selon moi. De même celui du recteur de la Grande Mosquée, Kamel Kabtane.


  C’est vital de connaître la logique de notre nouvel adversaire, Daesh. Lui, il veut la guerre civile dans nos pays, entre Français musulmans d’origine étrangère et Français dits de souche. Et sur ce plan, l’intervention de Michel Delpuech à la Grande Mosquée de Lyon, au lendemain de l’attentat terroriste du 14 juillet à Nice, était primordiale. Et d'ailleurs, le gros de son discours devant la mosquée de Lyon était centrée sur la lutte contre les acteurs et les agents du terrorisme islamique.



P.S. La terrible tuerie sur la Promenade des Anglais à Nice a fait quelques 30 victimes de confession musulmane. Soit au moins une victime sur trois. C’est aussi dire, mais dans quelle douleur, qu’il y avait donc pas mal de Français d’origine maghrébine qui étaient là pour fêter la République Française…



18 commentaires:

  1. Bonjour Plumeplume... et bon retour sur les blogs !

    Il m'arrive de temps à autre de venir visiter Nonobs et, effectivement, j'avais vu cette note. Qui, telle qu'écrite, m'avait conduit à quelque abîme de réflexion, et cela d'autant plus que j'avais une image ma foi assez positive du Préfet Delpuech passé par notre région avant Lyon. L'évocation, la comparaison plutôt, m'avait vraiment paru outrée. En tout cas déplacée.

    Et, au temps pour moi ! je ne suis pas allé rechercher ce discours pour me faire une idée.

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  2. Bonjour Plumeplume. Le sens général du discours est louable, mais effectivement l'allusion au climat menant à la Nuit de Cristal est excessive, car on peut au contraire relever l'extraordinaire retenue de l'ensemble de la population, il y a très peu de dérapage anti-musulmans malgré la répétition d'attentats et crimes islamistes. Le CFCM a condamné une nouvelle fois, mais c'est désormais une réaction de masse qui est attendue, non seulement pour condamner les actes, mais pour rejeter de leur communauté les prêcheurs de haine, les narco-jihadistes, signaler les déviances.
    Et puis ne nous leurrons pas, la bonne parole républicaine a beau être enseignée dans les écoles voire relayée en chaire, l'imprégnation culturelle du milieu de vie prédomine, qui relève de la responsabilité collective au sein du groupe.

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  3. Magnifique discours. Rien à redire.
    Faut toujours lire ou écouter un texte en entier et juger par soi même (m'en suis encore rendue compte récemment), les tenants des blog ne retiennent que ce qu'ils veulent bien retenir et qui correspond le plus souvent à leurs obsessions.
    On devine qui est la blogueuse, relayée en cela par les indignés de service. Ce sont pourtant les mêmes, qui critiquent les comparaison avec les années 30, qui reviennent sans cesse à ces années funestes. Puisse l'histoire nous servir de leçon.

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  4. Je reviens.

    Il se trouve que des lectures récentes (par exemple de Philip Kerr dans les suites de sa trilogie berlinoise), la dernière en date, "L'ordre du jour", roman... autobiographique d'Edlef Köppen (mais il nomme son héros Adolf Reisiger), donc la "grande guerre" vécue par un jeune étudiant devenu artilleur et qui parcourt toute cette guerre, de l'Artois à la Somme, puis après une longue hospitalisation et "réparation" est envoyé sur le front russe avant d'être ramené à l'ouest et de survivre à l'effroyable pâtée infligée par les alliés commandés par Foch sur la Marne et en Champagne. Survivre... pour être interné comme fou dans son pays (à l'hôpital de la citadelle de Mayence, lorsqu'on interroge le lieutenant Reisiger, sa réponse est invariablement "La geurre... Vous pouvez vous la foutre au cul !" Inadmissible dans l'Allemagne vaincue, inadmissible sous la République de Weimar, inadmissible pour... les nazis en passe de prendre le pouvoir. L'auteur a vécu tout cela et a effectivement terminé 1918 en clinique psychiatrique, avant de pouvoir reprendre ses études. Sa santé, plombée, gazée, broyée, le conduira à décéder en 1939 à quarante-six ans. Le bouquin est truffé de documents : ordres du jour, extraits de presse, propagande, exhortations à la bravoure, distance astronomique entre officiers supérieurs et les troupes (soldats, sous-officiers, officiers subalternes) -tout comme chez nous- et l'ensemble constitue -de fait- un document "à charge" qui fut publié en 1930 à Berlin puis... INTERDIT par les nazis en 1933 en même temps que son auteur, par ailleurs écrivain, conférencier, responsable de chronique littéraire, est mis à pied. L'Ordre du Jour encore en stock a eu droit à l'autodafé. Néanmoins Köppen put retrouver du travail comme scénariste cinématographique, et sa mort prématurée fit qu'on entendit plus parler de lui et de son témoignage. Exhumé, ce livre a été republié en 2004 par un éditeur de Munich. En 2006, après une excellente traduction française, L'Ordre du Jour a été publié en France par Tallandier.

    Pourquoi cette longue présentation, cette sorte d'avant-propos à un commentaire qui sera court ? Tout simplement parce que je pense que le propos du préfet Delpuech s'inscrit dans une période de grande fracturation de notre société française (économiquement, politiquement, culturellement), de doute et d'incertitude quant à la qualification de notre personnel politique pour assumer la responsabilité d'un État, tout cela dans un monde insaisissable, une Europe qui, finalement, n'est pas celle attendue, avec cette menace sur nos sociétés occidentales que fait peser un fondamentalisme religieux qui fait du Dieu du monothéisme des religions abrahamiques une divinité assoiffée de sang et de son culte un nihilisme total, apocalyptique... Bref, les prémices possibles d'affrontements internes en mal de bouc émissaire. Je suis tenté de mettre au pluriel boucs émissaires car l'antisémitisme reste tapi et l'islamophobie ne sera pas le seul point de rupture d'un consensus national.

    Évoquer la Nuit de Cristal est évidemment outré et peut sembler insupportable à nos compatriotes juifs ou à tout le moins descendants des victimes de ce qui est devenu l'Holocauste. Mais les prémices, mais les tensions, mais les frustrations, mais les incompréhensions, mais... les discours "populistes", les nationalismes exacerbés, la xénophobie (l'islamophobie) encouragée... ont la même puissance potentielle que ce qui détruisit la République de Weimar. Certes, la France n'a pas subi une lourde défaite militaire suivie d'occupation militaire et de lourdes sanctions économiques et interdits militaires... Mais associés aux attentats (ou à la menace d'attentats), les éléments du cocktail concocté par les harangueurs populistes sont ressemblants.

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    1. "les discours "populistes", les nationalismes exacerbés, la xénophobie (l'islamophobie) encouragée... ont la même puissance potentielle que ce qui détruisit la République de Weimar". Oui, c'est cela, et ce sont eux qui parlent de "Munich" à tout bout de champ, mais s'il y a eu Munich, c'est bien parce-que le pouvoir ultra-nationaliste avait conquis auparavant le pays. L'idée fait désormais son chemin, et ce qu'on lit parfois fait passer le discours FN pour modéré.

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    2. Merci Bruno pour cette judicieuse méditation à partir de ta lecture du roman autobiographique de Köppen. Nolats vient appuyer ta conclusion, et je l'appuie moi aussi.

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  5. La question qui s'impose est : que faire pour préserver la démocratie, le vivre-ensemble, combattre le terrorisme ? On n'a pas a exiger des musulmans qu'ils se désolidarisent de ces actes barbares, ils en sont les principales victimes dans le monde (quand est ce qu'un homme politique aura le courage de dire son fait à la monarchie wahhabite ?) Quelle "réaction de masse" attendez-vous, Nolats ? Les parents ne savent pas que leurs enfants sont embrigadés et quand ils ont des soupçons ils le signalent aux autorités (c'est le cas des deux tueurs du prêtre) Le préfet, quant à lui, propose un travail de fond avec la communauté musulmane. Je ne peux qu'approuver. Je suis d'accord avec vous, Nolats, pour dire que les exactions racistes restent le fait d'une minorité, la plupart de nos concitoyens savent faire la part des choses et sont suffisamment intelligents, du moins je l'espère, pour ne pas tomber dans le piège tendu par les intégristes.
    Je rappelle que les lois de la République protège les minorités et que nous somme tous égaux « sans distinction de race, de religion, ni de croyance ».


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    1. Annick, il y a deux points, d'abord l'action spécifique des musulmans. Eh bien ils ont commencé à le faire avec la fraternisation de ces derniers jours avec les chrétiens ou les panneaux "mosquée en deuil" suite à l'assassinat du prêtre. Il n'y a pas eu de défilés suite aux attentats de cet été comme après les attentats de janvier 2015, mais une campagne "pas en notre nom" peut avoir d'autres moyens d'expression, il reste parfois des ambiguïtés dans des solidarités avec des mouvements ou prêcheurs fondamentalistes.
      Ensuite à propos de "minorité", les radicalisés-violents sont minoritaires, ils sont sincèrement condamnés par les croyants traditionnels et la quasi totalité des adultes, mais il y a un soutien dans une partie non négligeable de la jeunesse, souvent en contact avec la délinquance, il y a là une question posée au groupe tout comme à la société.

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  6. Je reviens de nouveau...

    Ce matin, j'ai lu la page que Sud-Ouest consacrait à Art Spiegelman (dont j'avais longuement parlé sur l'un de mes blogs de l'Obs il y a trois ou quatre ans ; Maus et MetaMaus). À une question posée, le dessinateur américain répond "Leur point commun (aux assassins djihadistes et aux nazis), c'est qu'ils ont le cumlte de la mort et n'aiment pas la vie. Ce qui les unit aussi, c'est que pour tuer plus facilement des gens, vous devez leur enlever le statut d'êrtres humains."

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  7. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. Effectivement, Bruno, il y a des similitudes entre le nazisme et le djihadisme, notamment semer la mort de l'"autre". Ceci étant, si le nazi était prêt à donner sa vie pour sa cause, il ne recherchait pas sa propre mort.

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    2. Bruno, L'article du Sud-Ouest sur Art Spiegelman que vous avez mis en ligne sur votre blog est bienvenu. Il m'intéressait mais il est réservé aux abonnés... Comme ça je connais mieux la pensée de l'auteur et l'apprécie d'autant plus.

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  8. Réponses
    1. Bruno,

      J'étais ailleurs sans connexion et toute la semaine je serai mamysitter de trois petits-enfants. Je ne peux réagir comme il faudrait pour le moment mais merci pour tes intéressantes contributions.

      Je salue aussi Nolats et Annick.

      J'aurai plus de temps dès samedi prochain.

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  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  10. Abdennour Bidar dans son dernier article « 3 choses à faire face au terrorisme » met clairement en cause l'Arabie Saoudite et invite à « Avoir le courage enfin de ne plus entretenir de relations commerciales et diplomatiques indignes et lâches avec des États musulmans fondés sur le pouvoir d'une religion archaïque, intolérante et expansionniste - Arabie Saoudite, Iran, etc. »
    Une « lettre ouverte » à notre gouvernement serait la bienvenue. Il est temps en effet de demander des comptes aux gouvernements des Etats démocratiques sur leur politiques extérieures.

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    1. Je ne pense pas qu'il faille rompre les relations diplomatiques et commerciales, que ce soit avec l'Arabie, l'Iran, la Russie ou Israël selon les différents courants de pensée qui le demandent, on n'a pas que des relations avec des états irréprochables sinon on se retrouverait seuls et encore n'est-on pas nous-même irréprochable. La question est d'une autre nature, c'est la NON INGÉRENCE et donc refuser le financement direct d'organisations cultuelles ou culturelles par un état étranger.

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    2. « c'est la NON INGÉRENCE » Eh bien, il faut le dire!! Quel homme politique européen en fonction a eu le courage de dire clairement : ok pour la coopération économique, NON à l'idéologie véhiculée par des Etats du Golfe et NON au financement des mosquées. C'est du ressort des chefs d'Etat. Au lieu de cela, Sarko part en Arabie Saoudite saluer « l'islam modéré », Hollande décore le prince héritier... Pour l'anecdote, le gvt suisse a demandé à un islamologue très connu et très critique vis à vis de l'Arabie de fermer sa gueule le temps de recevoir la famille régnante... Faut être cohérent quand même.
      Les musulmans se sont exprimés sur Daesh. C'est tous ensemble maintenant que nous lutterons contre l'extrémisme (j'ai beaucoup apprécié la fraternisation de ces derniers jours avec les chrétiens)

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