jeudi 31 mars 2016


Une note à la première personne du singulier

Après les attentats terroristes à Bruxelles


(ajout d'une remarque autocritique)





   G. et ses enfants sont sains et saufs.
   Maman, ne t’inquiète pas, j’ai eu M. au téléphone, il va bien.


   Je n’étais pas au pays ce lugubre 22 mars. Et c’est par ces brefs messages envoyés par deux de nos enfants habitant en Wallonie, que nous avons compris qu’il s’était donc passé quelque chose de grave à Bruxelles. G. comme M. habitent et travaillent dans des communes populaires de la capitale.
 Le soir même, mon compagnon apprenait par son associé d’origine marocaine et musulman que la femme de ménage de leur petite entreprise avait été tuée dans l’attentat de la station de métro Maelbeek.


   Je n’ai pu que me taire – je veux dire ne rien publier – jusqu’à aujourd’hui. J’ai écouté en différé des témoins, des familles endeuillées (dont le témoignage remarquable de Michel Visart, journaliste économiste de la RTBF qui a lui aussi perdu sa fille dans l’attentat du métro (à voir et écouter surtout, ici : https://www.rtbf.be/video/detail_invite-michel-visart-a-propos-du-deces-de-sa-fille-lauriane-dans-les-attentats?id=2095356), lu beaucoup aussi, cherchant des articles de fond et évitant le sensationnalisme et ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux. Certains articles ont retenu mon attention comme celui signé par Corinne Torrekens, docteure en sciences politiques et sociales, de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) dans une revue en ligne que je ne connaissais pas, Orient XXI, et intitulé Contre vents et marées, la sécularisation de l’islam en Belgique. A lire par ceux qui entendent encore ne pas se satisfaire des comptes rendus très approximatifs du journalisme ordinaire, et soumis au diktat de la rentabilité (http://orientxxi.info/magazine/contre-vents-et-marees-la-secularisation-de-l-islam-en-belgique,1268)

 Un autre excellent article publié dans Le Monde qui interroge Pierre Vermeren, professeur d’histoire du Maghreb contemporain à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire IMAF. Il m’a permis tout particulièrement de prendre conscience de l’importance de l’histoire des immigrés du Rif marocain dans le phénomène de radicalisation islamiste et terroriste. A lire ici : http://www.newsjs.com/url.php?p=http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/23/la-belgique-est-devenue-un-trou-noir-securitaire_4888420_3232.html.


   Enfin, je retiens un coup de sang signé par le journaliste retraité de la RTBF, Jean-Jacques Jespers sur sa page Facebook, et vous le recopie :


« Les médias, pleins de bienveillance et dans un louable souci de conciliation, interrogent témoins et experts après les attentats. Seulement voilà : tous les entretiens, tous les témoignages portent sur "le vivre-ensemble" et ce qu'il faudrait faire ou éviter pour que les relations entre musulmans et non-musulmans soient plus harmonieuses. Désolé, mais quel rapport avec les attentats terroristes de Paris et de Bruxelles ? L'enfer est pavé de bonnes intentions. L'amalgame est sans doute inconscient mais il saute aux yeux : le non-dit des attentats, c'est la place de l'islam ordinaire dans la société européenne. Plutôt que de focaliser l'attention sur ce sujet, donc de renforcer tacitement le hiatus entre "eux" et "nous", ne faudrait-il pas informer davantage sur les vrais réseaux du terrorisme, qui ne passent pas par les mosquées mais par les prisons, les amis, Internet et les bistrots ? Ne faudrait-il pas questionner la pertinence de ce lien non démontré entre le terrorisme et le salafisme religieux (un intégrisme dont les effets culturels négatifs ne sont pas contestables, mais c'est une autre question) ? Les auteurs des attentats sont des fiers-à-bras, des malfrats qui sont presque tous passés par la case prison, des buveurs, des dragueurs, des sorteurs, des consommateurs de hasch, des "misfits", en rupture avec leur famille qui leur a inculqué de tout autres valeurs, mais surtout des habitués des actions criminelles. Ils ont été recrutés par un mouvement qui n'est pas religieux mais politico-militaire, pour effectuer des opérations qui s'inscrivent dans une stratégie non pas religieuse mais politico-militaire : terroriser les citoyens des pays qui attaquent ce mouvement en Syrie et en Irak, répliquer aux bombardements sur Raqqah.... Daech est dirigé par d'anciens officiers sunnites de l'armée de Saddam Hussein qui veulent se venger d'avoir été chassés par les Américains en 2003 et d'avoir dû subir depuis lors un régime chi'ite qu'ils haïssent - pas toujours à tort. Le mince vernis islamique dont ils recouvrent leur stratégie, délirant du point de vue théologique, n'est destiné qu'à tromper des esprits affaiblis. Leur propagande fait allusion autant à Allah qu'aux grosses bagnoles et aux fascinantes kalachnikovs. Elle séduit autant des gamins en perte de repères dont l'univers culturel se limite aux réseaux sociaux que des exhibitionnistes et des machos ordinaires. Quel rapport avec les débats sur le port du foulard ou les repas halal à l'école ? Bien sûr, certains prédicateurs salafistes peuvent se réjouir - et inciter leurs ouailles à le faire - des malheurs qui frappent les koufirs, et ce n'est pas plus louable que les parades de brutes fachos sur la place de la Bourse. Mais cela justifie-t-il une association sous-entendue mais systématique entre islam ordinaire et terrorisme, accommodements raisonnables et djihad ? »



   Une écriture à la première personne du singulier signifie selon moi non d’abord l’ego du moi, je, mais la responsabilité et l’engagement de ma personne dans ce que j’écris et publie.
 Lors des crimes sauvages (et antisémites de surcroît) perpétrés par Mohamed Merah à Toulouse, comme tant d’autres, je ne réalisais pas qu’ils puissent inaugurer en fait une longue et effroyable série de meurtres, mais qui, avec ceux de Mehdi Nemmouche au musée juif de Bruxelles un peu après ou même les attentats de janvier 2015 à Paris contre Charlie hebdo et l’hyper casher, n’avaient pas encore adopté le modus operandi, beaucoup plus redoutable en nombre de victimes, des attentats kamikaze que nous connaissons désormais depuis les attentats de Paris en novembre dernier et ceux de Bruxelles, ce 22 mars 2016.

   J’ai dû m’interroger, rectifier certaines de mes opinions (comme celle de ne considérer le port du voile intégral que comme une question seulement marginale et sans impact réel), d’apprendre à mieux saisir les nombreuses différences au sein de l’islam, la dangerosité du salafisme dans sa composante théologico-politique, l’influence de la puissance du wahhabisme rétrograde et barbare dans nos propres pays européens, celle des Frères Musulmans par ses services sociaux sponsorisés jusque chez nous.  

   C’est à mes yeux évident et compréhensible, j’ai dû faire partie un temps des naïfs, de ceux qui ont toutefois toujours raison de défendre la cause des citoyens issus de l’immigration arabe car la discrimination ethnique au logement et à l’emploi demeure flagrante (mon pays est au top des pays qui discriminent le plus). Mais je soutiens bien sûr aujourd’hui les Services de Sécurité qui font la traque aux terroristes. Je pense même qu’il faudrait leur donner plus de moyens financiers car hélas, malgré d’autres priorités directement sociales, c’est devenu une priorité absolue.

   Toutefois, je tiens à affirmer que je souscris sans réserve au propos de Jean-Jacques Jespers retranscris ci-dessus. Qu’est-ce que viennent faire tous les innombrables propos qui, en pseudo bienveillance ou carrément en obsession, causent islam et d’islam essentialisé dans les attentats terroristes commis en novembre dernier en plein Paris, et le 22 novembre 2016 à Bruxelles ?  Au fond, c’est comme si, après les horreurs de la Saint-Barthélemy à Paris en août 1572, on eût cru nécessaire de trouver dans les Evangiles ce qui aurait entraîné sa violence extrême et qui aurait été à la base d’un tel massacre. Et qu’est-ce que les citoyens musulmans ordinaires et majoritaires devraient plus que « nous » avoir à dire dans de telles circonstances tragiques ?

   Vaste foutaise ! Les livres dits saints des trois monothéismes comportent chacun des propos de grande violence et des propos sublimes. Moins de versets violents sans doute dans les évangiles, mais ça n’aura pas empêché du tout qu’au nom du christianisme, le sang ait beaucoup coulé pendant des siècles et des siècles.

   Oui, vaste foutaise que de croire qu’il s’agisse prioritairement de religion ! C’est d’ailleurs sans doute le piège dans lequel entend nous prendre tous Daesh, musulmans et non musulmans, cet état maffieux et, - je souscris à la formule même si elle est européo-centrée – nazi. L’idéologique n’a jamais commandé aucune cause ; elle vient toujours au secours d’une cause politique, géopolitique et de façon flagrante dans ce Moyen-Orient de tous les dangers…


  
    G. et ses enfants sont sains et saufs.
   Maman, ne t’inquiète pas, j’ai eu M. au téléphone, il va bien.



   Mondialisation de l’économie et des moyens de communication oblige en tête, je pense que c’en est donc aussi fini désormais de l’insularité sécurisée des pays européens. Hier encore, ce n’était qu’à la télévision qu’on regardait des reportages de la violence la plus extrême ; ailleurs, à des milliers de kilomètres. Aujourd’hui, nous réalisons que le monde est un village, pour le meilleur certes encore, mais pour le pire désormais aussi.


   G. et ses enfants sont sains et saufs.
   Maman, ne t’inquiète pas, j’ai eu M. au téléphone, il va bien.


   J’ose espérer seulement qu’avec l’insécurité qui nous atteints de plein fouet et sans doute pour longtemps, à l’instar de tant de nobles et héroïques résistants durant la Seconde Guerre Mondiale, il y aura aujourd’hui demain, des têtes bien faites, des têtes dures mais aussi dignes et intègres que le furent celles et ceux qui résistèrent au fascisme et au nazisme. Des têtes bien faites d’abord, c’est ce que je nous souhaite d’abord et comme en urgence.

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Remarque critique :

J'ai été sensible aux critiques de deux commentateurs ici et d'un ami en privé à propos de mon exclamation répétée "foutaise !" à propos de l'importance prioritaire de l'islam dans les attentats terroristes. Et à moi-même rapidement, ce passage de ma note ne me parut pas non plus satisfaisant.
Il se fait que je venais d'apprendre que selon une enquête toute récente de CNN, les frères Abdeslam en février 2015, soit 9 mois avant les attentats de Paris, dansaient, fumaient et draguaient dans une discothèque branchée de l’avenue Louise à Bruxelles.
D'autre part, mon exclamation provocatrice et donc réductrice, voulait faire remarquer qu'il était bien peu question de religion (je voulais parler de foi et de spiritualité) mais de politique, de géopolitique et de guerre territoriale dans le chef de Daesh (avec ses leaders militaires, anciens officiers de Saddam Hussein). Par là, j'aurais souhaité que l'on ne tombe pas dans le piège d'y impliquer l'ensemble des musulmans pratiquants de nos pays et marquer mon désaccord vis-à-vis de ceux qui essentialisent l'islam et l'isolent, comme en laboratoire, des deux autres monthéismes, prétendant qu'islam et terreur sont intrinsèquement mêlés de façon anhistorique ou "panhistorique".

Mais la gravité des événements mondiaux liés au terrorisme islamiste m'oblige à revenir, à nuancer et corriger un propos exprimé de façon trop caricaturale. Car il y a effectivement depuis le début du 20e siècle, en lien avec le colonialisme et les aspirations nationalistes arabes, une idéologie islamiste qui instrumentalise les textes religieux à des fins politiques, et de politique totalitariste en plus. Du côté sunnite (wahhabisme et salafisme) mais aussi en réaction chiite (cf. la "République islamique" d'Iran).
Je me rends compte que je n'ai pas assez de connaissances suffisantes en matière d'analyse théologico politiques islamiques. Ce pourquoi, j'ai commandé le livre didactique de Boualem Sansal, Gouverner au nom d'Allah, Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe.








 





9 commentaires:

  1. Lu avec intérêt. - La citation de Jespers évoque un aspect du problème moins discuté, qui touche à ce que les spécialistes appellent la "criminalité en bandes organisées" : les passages en prison, le trafic d'armes et de drogues, etc. - Bien cordialement

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  2. Plume, pour bien des raisons, je ne suis pas d'accord avec toi, du moins suis-je pour nuancer le propos. Mais, pardonne-le moi : je rejette ton "foutaises". Ce soir, je n'ai ni le temps, ni (je l'avoue) le cœur à disserter. Je reviendrai m'expliquer.

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    1. Bruno,

      Je comprends ton rejet. Mon "foutaises" est exagéré et provocateur. Je ne l'aurais pas écrit comme cela aujourd'hui. Réducteur surtout. Ma note n'avait pas la prétention de constituer une analyse (pas du tout) mais n'est qu'une note personnelle d'état d'âme. Mais je crois que pour les jeunes paumés, délinquants et dangereux tarés qui se font exploser chez nous et les fascistes qui sont à la tête de Daesh, l’islam ne sert que comme prétexte idéologique pour une cause politique et géopolitique. Mais c'est déjà cela le fondamentalisme théologico-politique islamiste...et j'aurais dû insister. Du coup, je n'aurais sans doute plus écrit "foutaises".

      Note personnelle, perfectible, datable et datée. Absolument insuffisante donc.

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  3. Bernard De Backer31 mars 2016 à 12:57

    Je doute fort qu'il ne s'agisse pas de "religion". Birnbaum a écrit sur ce sujet un livre très éclairant que vous connaissez sans doute : "Un silence religieux. La gauche face au djihadisme" (2016). L'islamisme politique et ses différentes branches et modus operandi (quiétiste, djihadiste, terroriste...) est par ailleurs largement antérieur à Daech. Il date des années 1920. On en trouve une excellente synthèse dans "Gouverner au nom d'Allah" de Boualem Sansal, qui a vu les choses de très près, en Algérie. Les "religions" sont des constructions humaines, pas des abstractions intemporelles descendues sur terre par je ne sais quel miracle.

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    1. Merci Bernard pour votre lecture critique.
      Je vous invite à lire ma réponse à Bruno ci-dessus. C'est important pour moi de vous dire que mon écriture blogosphérique relève du brouillonnement, du bricolage ou de l'artisanat. Essais et erreurs ; une pensée en perpétuel questionnement et remise en cause.
      J'ai récemment écouté Boualem Sansal à la radio et son propos m'a vivement intéressée et j'ai précisément commandé hier son essai "Gouverner au nom d'Allah".

      Je suis bien d'accord avec vous que les religions sont des constructions humaines ; leurs textes séculaires ne produisant pas nécessairement les mêmes effets selon les moments historiques. J'aurais dû, dans mon exclamation (" Oui, vaste foutaise que de croire qu’il s’agisse prioritairement de religion !"), privilégié le terme de "spiritualité" (ou, si l'on veut de "religion de l'intériorité") dans ce contexte précis. Vous serez peut-être d'accord avec moi pour penser qu'il n'y a pas une réalité pure, bien circonscrite et identifiable qui s'appellerait "religion". J'ai une conception assez marxienne (je n'ai pas écrit marxiste) du phénomène religieux, et le pense comme ciment idéologique d'une cause politique, géopolitique. Il aura fallu une longue émancipation (laïque et non sans violence) du politique en Occident pour amener le christianisme à (re)devenir une spiritualité, une "religion de l'intériorité". Il aura peut-être aussi fallu une certaine stabilisation (relative) des Etats-Nations pour y arriver. Ce qui n'est pas le cas du tout encore pour les pays à majorité musulmane du Moyen-Orient...

      Voilà où en est ma réflexion ; aussi grâce à vos remarques.

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  4. Bonjour Plumeplume. Dès lors que les analyses sociologiques affirmaient que les conditions de relégation sociale étaient un élément déterminant, et que les jihadistes se revendiquent systématiquement de l'islam il est de ce fait normal que se pose la question du "vivre ensemble" incluant la communauté d'origine des dérives jihadistes. On peut évoquer l'histoire ancienne, mais rien de tel à cet échelle dans d'autres communautés du monde contemporain. Communauté diversifiée, nous explique l'un des articles que tu pointes, mais elle est de fait soudée et solidaire face aux non-musulmans (de culture autant voire plus que de religion) -j'emploie 'communauté' dans divers sens, incluant celui d'oumma-. Car ce qui a a choqué, c'est que des terroristes recherchés par toutes les polices étaient hébergés dans un appartement où pas mal de monde dans leur entourage savaient qu'ils s'y trouvaient. C'est vrai pour Saint Denis comme Molenbeek, ce n'est pas spécifiquement belge. La jeune femme qui avait dénoncé Abaoud (et qui a été irresponsablement médiatisée) avait expliqué que celui-ci, même ne la connaissant pas mais la considérant comme proche de la famille, avait assez ouvertement parlé de son retour de Syrie par la route des migrants, et de ses projets. L'enjeu pour les uns comme les autres est qu'il y ait rejet clair et effectif hors de la communauté de tous les déviants radicalisés violents. Mais plusieurs articles parlent du lien avec la délinquance, il est en effet systématique pour la totalité des terroristes identifiés, donc les deux luttes sont liées, or les profiteurs des trafics débordent du cadre des jihadistes -je veux dire qu'il y a beaucoup plus de monde dans la mouvance violente et armée, car la même Kalach sert pour les trafics et le terrorisme.
    Enfin, il y a une telle imbrication religion-culture-[géo]politique que l'on ne peut séparer ces aspects et dire que c'est "seulement l'un" ou "tout sauf l'autre", et les revendications incluent parfois d'autres conflits.
    Chacun son approche, la mienne étant le démantèlement des ghettos, non pas en démolissant quoique ce soit, mais par un brassage volontariste, dont je reconnais le quasi-irréalisme, je veux dire qu'il fallait le faire à la source. Il est faut de pointer une volonté institutionnelle de ségrégation, c'est bien plus simplement un phénomène naturel de regroupement par affinités, surtout dans un cadre de fort gap culturel. Le "seuil de tolérance" qui est voué aux gémonies a pourtant un fondement, c'est la constitution de citadelles, là où il y a un fort taux de logement sociaux (quoique ni à Molenbeek ni à Saint Denis, il ne s'agissait de grands ensembles). Sinon, il est clair que l'on s'achemine vers la micro-balkanisation du pays. Ceci étant, pour faire entrer dans la tête des gens bornés que pour qu'il n'y ait pas de cristallisation communautaire, il faut que la société commune soit assez pluraliste, c'est quasi mission impossible.
    Nolats

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    1. errata
      -modif incomplète de texte en cours de rédaction: "à cetTTE échelle..."
      -une faute d'inattention: "il est fauX de pointer..."

      Nolats

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  5. Je signale que j'ai ajouté une remarque autocritique à la fin de ma note et ai mis le mot "foutaise" et celui de "religion" sous rature.

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    1. Bonjour Plumeplume. En fait, tu as raison d'indiquer que le problème n'est pas réductible à la seule et unique composante religieuse. De mon point de vue c'est avant tout ethno-culturel, car on est amené à convenir qu'il y a bel et bien une forme sinon de clash, du moins d'antagonismes de civilisations (avec ses incidences culturelles, historiques, géopolitiques, etc.). On le voit par exemple en ce moment avec la surréaction relative au voile, où la perception occidentale se heurte aux traditions arabo-musulmanes.
      J'ai pu constater que dans la mentalité orientale, religion et civilisation/culture sont indissociés, au point que les occidentaux sont encore qualifiés de "croisés", alors que la caractéristique de l'occident contemporain est d'être très largement a-religieux.
      Nolats

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